La quête des Crystales
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 La dictée d'outre-tombe

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Lenya
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MessageSujet: La dictée d'outre-tombe   La dictée d'outre-tombe EmptyMer 18 Jan à 12:31

(version 1-juste lili)

Le teint blafard de la femme cadrait parfaitement avec l’ambiance de la pièce, petite et à peine éclairée par quelques lampions et chandelles. Les flammes vacillaient au rythme des courants d’air imaginaires qui les bousculaient, créant des ombres mouvantes sur le visage pâle de la maîtresse de maison. Très peu meublée, la pièce donnait une impression d’intimité et d’isolation, car aucune fenêtre ne laissait passer les rayons de la lune de novembre. La femme s’assied sur une chaise, qui grinça sous son poids pourtant négligeable, et replaça délicatement sa chevelure de jais qui lui retombait sur les épaules. Assise devant un secrétaire en chêne massif, elle ferma les yeux, tentant de faire le vide intérieur. Une fois cette tâche accomplie avec brio, elle saisit le stylo qui était posé sur la table de travail ainsi que de multiples feuilles blanches. Elle prit une profonde inspiration et se mit à la tâche. Les mots se succédaient, l’encre coulait sous la bille du stylo. L’histoire se matérialisait peu à peu, donnant du sens à toutes ces phrases.

Je suis veuve depuis maintenant deux ans. La solitude m’accompagne à chaque détour de ma vie. C’est d’une tristesse incroyable : passer des jours entiers à contempler les gouttes de pluies ruisseler sur la baie vitrée de ma maison de campagne. Manger seule dans ce silence inévitable. Comme si un «ange» passait à chaque minute de ma vie ! Je suis pourtant belle, enjoué, pleine de vie, pourquoi donc les hommes ne s’intéressent-ils pas à moi ? Si vous saviez toutes les idées horribles qui peuvent traverser l’esprit pourtant sans tache d’une femme telle que moi dans une journée...vous n’en reviendriez pas. J’ai bien pensé m’acheter un petit animal de compagnie, mais l’idée est trop sordide et il y a beaucoup trop de désavantages si on compare aux agréments. Travailler? Jamais! Je suis une femme de bonne famille et on ne travaille pas dans ces conditions. De toutes façons, je suis à l’aise monétairement, mon mari m’a laissé un gros héritage. Je ne sais que faire pour contrer cette solitude qui m’envahit et m’oppresse de jour en jour. Si j’avais su que la vie seule était si ennuyante… Je n’ai jamais pleuré la perte de mon mari, mais oh! Comme je la déplore! Au moins, la maison semblait plus vivante lorsqu’il était vivant, même s’il passait ses journées dans son bureau et ses soirées au club avec ses amis. Je m’occupais à laver les vêtements, à faire de menus travaux ménagers –nous avions les moyens de payer une bonne, qui accomplissait le plus gros de la tâche- et à lire des classiques de Jane Austen ou de Sir Arthur Conan Doyle. Parfois, lorsque le cœur m’en disait, j’invitais quelques amies à prendre le thé et à jouer au bridge, mais je me suis toujours sentie bien dans la maison, jusqu’à...la mort de mon mari. J’ai renvoyé la bonne, décidant de me faire une nouvelle vie, mais après deux longues années d’ennui, je me rends bien compte que je n’y arriverai pas sans aide extérieure. Si seulement un de ces charmants jeunes hommes distingués m’avait abordée! Peut-être ma vie aurait-elle été totalement différente de ce qu’elle est devenue...?
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MessageSujet: Re: La dictée d'outre-tombe   La dictée d'outre-tombe EmptyMer 18 Jan à 12:31

(version originale-lili, BenJ+Gab)

Le teint blafard de la femme cadrait parfaitement avec l’ambiance de la pièce, petite et misérablement éclairée par quelques lampions et chandelles. Les flammes vacillaient au rythme des courants d’air imaginaires qui les bousculaient, créant des ombres mouvantes sur le visage pâle de la maîtresse de maison. Très peu meublée, la pièce donnait une impression d’intimité et d’isolation, car aucune fenêtre ne laissait passer les rayons de la lune de novembre. La femme s’assied sur une chaise, qui grinça sous son poids pourtant négligeable, et replaça délicatement sa chevelure de jais qui lui retombait sur les épaules. Assise devant un secrétaire en chêne massif, elle ferma les yeux, tentant de faire le vide intérieur. Une fois cette tâche accomplie avec brio, elle saisit le stylo qui était posé sur la table de travail ainsi que de multiples feuilles blanches. Elle prit une profonde inspiration et se mit à la tâche. Les mots se succédaient, l’encre coulait sous la bille du stylo. L’histoire se matérialisait peu à peu, donnant du sens à toutes ces phrases.

Je suis veuve depuis maintenant deux ans. La solitude m’accompagne à chaque détour de ma vie. C’est d’une tristesse incroyable : passer des jours entiers à contempler les gouttes de pluies ruisseler sur la baie vitrée de ma maison de campagne. Manger seule dans ce silence inévitable. Comme si un «ange» passait à chaque minute de ma vie ! Je suis pourtant belle, enjouée, pleine de vie, pourquoi donc les hommes ne s’intéressent-ils plus à moi ? Si vous saviez toutes les idées horribles qui peuvent traverser l’esprit pourtant sans tache d’une femme telle que moi dans une journée...vous n’en reviendriez pas. J’ai bien pensé m’acheter un petit animal de compagnie, mais l’idée est trop sordide et il y a beaucoup trop de désavantages si on compare aux agréments. Travailler? Jamais! Je suis une femme de bonne famille et on ne travaille pas dans ces conditions. De toutes façons, je suis à l’aise monétairement, mon mari m’a laissé un gros héritage. Je ne sais que faire pour contrer cette solitude qui m’envahie et m’oppresse de jour en jour. Si j’avais su que la vie seule était si ennuyante… Je n’ai jamais pleuré la perte de mon mari, mais oh! Comme je la déplore! Au moins, la maison semblait plus vivante lorsqu’il était vivant, même s’il passait ses journées dans son bureau et ses soirées au club avec ses amis. Je m’occupais à laver les vêtements, à faire de menus travaux ménagers –nous avions les moyens de payer une bonne, qui accomplissait le plus gros de la tâche- et à lire des classiques de Jane Austen ou de Sir Arthur Conan Doyle. Parfois, lorsque le cœur m’en disait, j’invitais quelques amies à prendre le thé et à jouer au bridge, mais je me suis toujours sentie bien dans la maison, jusqu’à...la mort de mon mari. J’ai renvoyé la bonne, décidant de me faire une nouvelle vie, mais après deux longues années d’ennui, je me rends bien compte que je n’y arriverai pas sans aide extérieure. Si seulement un de ces charmants jeunes hommes distingués m’avait abordée! Peut-être ma vie aurait-elle été totalement différente de ce qu’elle est devenue?
Je devrais sortir demain. Il y a un bal et ça serait plaisant de se retrouver entre copines pour y assister. Cependant, cela demande de l’organisation et j’ai perdu le courage d’assister à de tels évènements. Je ne sais que faire, car je me sens délaissée, abandonnée, de telle sorte que j’ai le désir d’amorcer des projets, pourtant je manque tout à fait de détermination pour les mener à bien. Oh grâce, suis-je devenue folle ou cette vieille femme pour qui j’avais de la hargne dans ma jeunesse? Elle était immergée de solitude et d’angoisses. Je m’ennuie. Si je sors à présent le soleil est rude, les gens sont bruyants et profitent de la faiblesse des innocents. C’est à ce demander si je n’ai pas le dédain de ma vie.
La femme se redressa essoufflée et ressentant un sentiment profond de haine. Elle avait tant écrit et si vite qu’elle avait mal au poignet. Elle lui fit faire trois rotations puis se replongea tête baissée vers son papier déjà gribouillé sans même lire ce qu’elle avait écrit jusqu’à présent.

Peut-être les gens me fuient-ils parce que je leur fais peur? Peut-être le savent-ils? Non c’est ignoble personne pourrait y penser, de toute façon le dossier est clos de la part de la gendarmerie. Qui soupçonnerait une pauvre veuve éplorée? Car, en effet j’ai tué mon mari, je ne peux plus le taire. Mon crime était parfait à part ce léger détail qui m’a fait voir sous mon vrai jour, une meurtrière sans remord. Je l’ai sauvagement poignardé avec un couteau de cuisine, car j’ai appris qu’il n’allait pas dans le club avec ses amis mais qu’il allait aux bordels et qu’il me trompait. J’ai caché l’arme du crime et je suis aller rendre visite à ma mère et j’ai joué la pauvre femme qui venait de perdre son mari en entrant chez elle. J’ai appelé la gendarmerie et on m’a plus que bien traitée. Ils ont cependant retrouvée l’arme et ils ont su ce que j’avais fait. J’ai été condamnée et je me suis fait pendre.

Sur ce la femme au cheveux de jais se ressaisie sur sa chaise. Elle empoigna les feuilles et les lus une par une. Lorsqu’elle eut fini, elle n’en revenait pas. Elle venait de se faire possédé par une femme exécutée. ( j’ai écrit ce bout mais je veux que ce soit toi qui l’écrive) : p

(le dossier est clos car la femme est morte bien sûr et les gens on peur car c’est un fantôme qui hante la maison de campagne)
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MessageSujet: Re: La dictée d'outre-tombe   La dictée d'outre-tombe EmptyMer 18 Jan à 12:34

(version finale 7 janvier 2006)

Le teint blafard de la femme cadrait parfaitement avec l’ambiance de la pièce, petite et misérablement éclairée par quelques lampions et chandelles. Les flammes vacillaient au rythme des courants d’air imaginaires qui les bousculaient, créant des ombres mouvantes sur le visage pâle de la maîtresse de maison. Très peu meublée, la pièce donnait une impression d’intimité et d’isolation, car aucune fenêtre ne laissait passer les rayons de la lune de novembre. La femme s’assied sur une chaise, qui grinça sous son poids pourtant négligeable, et replaça délicatement sa chevelure de jais qui lui retombait sur les épaules. Assise devant un secrétaire en chêne massif, elle ferma les yeux, tentant de faire le vide intérieur. Une fois cette tâche accomplie avec brio, elle saisit le stylo qui était posé sur la table de travail ainsi que de multiples feuilles blanches. Elle prit une profonde inspiration et se mit à la tâche. Les mots se succédaient, l’encre coulait sous la bille du stylo. L’histoire se matérialisait peu à peu, donnant du sens à toutes ces phrases.

Je suis veuve depuis maintenant deux ans. La solitude m’accompagne à chaque détour de ma vie. C’est d’une tristesse incroyable : passer des jours entiers à contempler les gouttes de pluies ruisseler sur la baie vitrée de ma maison de campagne. Manger seule dans ce silence inévitable. Comme si un «ange» passait à chaque minute de ma vie ! Je suis pourtant belle, enjouée, pleine de vie, pourquoi donc les hommes ne s’intéressent-ils plus à moi ? Si vous saviez toutes les idées horribles qui peuvent traverser l’esprit pourtant sans tache d’une femme telle que moi dans une journée...vous n’en reviendriez pas. J’ai bien pensé m’acheter un petit animal de compagnie, mais l’idée est trop sordide et il y a beaucoup trop de désavantages si on compare aux agréments. Travailler? Jamais! Je suis une femme de bonne famille et on ne travaille pas dans ces conditions. De toutes façons, je suis à l’aise monétairement, mon mari m’a laissé un gros héritage. Je ne sais que faire pour contrer cette solitude qui m’envahie et m’oppresse de jour en jour. Si j’avais su que la vie seule était si ennuyante… Je n’ai jamais pleuré la perte de mon mari, mais oh! Comme je la déplore! Au moins, la maison semblait plus vivante lorsqu’il était vivant, même s’il passait ses journées dans son bureau et ses soirées au club avec ses amis. Je m’occupais à laver les vêtements, à faire de menus travaux ménagers –nous avions les moyens de payer une bonne, qui accomplissait le plus gros de la tâche- et à lire des classiques de Jane Austen ou de Sir Arthur Conan Doyle. Parfois, lorsque le cœur m’en disait, j’invitais quelques amies à prendre le thé et à jouer au bridge, mais je me suis toujours sentie bien dans la maison, jusqu’à...la mort de mon mari. Elle est survenue de façon si foudroyante, je crois que je n’ai jamais vraiment réalisé que mon époux était mort. J’ai renvoyé la bonne, décidant de me faire une nouvelle vie, mais après deux longues années d’ennui, je me rends bien compte que je n’y arriverai pas sans aide extérieure. Si seulement un de ces charmants jeunes hommes distingués m’avait abordée! Peut-être ma vie aurait-elle été totalement différente de ce qu’elle est devenue? En deux ans, ma vie a tant changé! La maison, autrefois la fierté du quartier, a perdu peu à peu ses attraits. Moi-même, qui avais déjà été qualifiée de beauté, je ne me reconnais plus. J’ai perdu toute ma force d’esprit et ma détermination... Oh, suis-je devenue folle, suis-je devenue cette vieille femme aride envers qui je n’ai jamais éprouvé que de la hargne? Lors des rares fois où je vais à la ville, les gens sont bruyants, ils profitent de mes faiblesses; même le soleil semble m’éclairer plus durement que les autres! C’est à se demander si je ne commence pas à dédaigner ma vie...

Le femme se redressa, légèrement essoufflée et ressentant un profond sentiment de haine. Elle avait tant écrit que son poignet lui faisait mal. Elle lui fit faire quelques rotations avant de replonger la tête vers son papier noirci de lettres, sans même lire ce qu’elle avait écrit.

Peut-être les gens ont-ils un peu peur de moi? Peut-être...peut-être savent-ils. Non, non, c’est impossible! Et puis, la gendarmerie a déjà clos l’affaire, ils n’ont aucune raison. Qui soupçonnerait la veuve éplorée? Oui, je l’avoue : c’est moi qui l’ait tué! C’était un crime parfait, mais je n’avais pas compté sur l’effet qu’il me ferait. Je l’ai poignardé, cet homme qui visitait les bordels au lieu de son soi-disant club. Ce soir-là, j’ai enterré l’arme près de notre chêne et je suis partie chez ma mère. Ce n’est que deux jours plus tard que les gendarmes sont venus me chercher, croyant m’annoncer la mort de mon mari. Je n’ai aucun doute sur ma performance : ils m’ont tous crus trop affligée pour l’avoir tué moi-même. Ils ont retrouvés l’arme et...ont emprisonnés le jardinier. Mais aujourd’hui, je me rends bien compte que ce meurtre -je n’en ai commis aucun autre!- m’a détruite. J’ai un sentiment d’échec qui me torture jour après jour. Je n’en peux tout simplement plus : j’irai me pendre à notre chêne.

Le médium laissa enfin tomber le stylo de sa main. Après s’être déliée les muscles, elle prit les pages étalées devant elle, les remis en ordre et les lues. Incroyable! L’expérience avait marché! Elle eut un léger frisson à l’idée que l’âme d’une morte avait pris possession de son corps. Le pauvre jardinier allait enfin pouvoir être libéré -dès que la maison serait exorcisée de l’esprit de cette meurtrière qui terrorisait son village depuis sa mort provoquée.
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