La quête des Crystales
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 La guillotine

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Lenya
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Lenya


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MessageSujet: La guillotine   La guillotine EmptyMer 18 Jan à 12:36

(version BenJ)

Regardant avec un regard absent à travers les barreaux de sa fenêtre, le pauvre prisonnier n’avait plus d’espoir. Son heure était venue, il allait mourir d’ici peu devant cette foule de paysan venu voir un simple homme se faire trancher la tête pour satisfaire un roi qu’ils n’avaient et n’allaient probablement jamais voir. Son exécution était prévue pour l’aube. Quelques heures le séparaient maintenant de la fin. Il entendait même les voix des gens qui commençait à se rassembler afin de se trouver une place près de la guillotine et ainsi, ne manqué aucune seconde de son exécution. Ces gens avides de violences gratuites exaspéraient profondément Charles, le prisonnier. « Il aurait été plus juste que ça soit leurs têtes qui soient tranchés. C’est tout ce qu’ils méritent. » L’homme captif se retourna faisant face à la grille de fer utilisée comme porte par les gardiens. Il s’adossa au mur et se laissa choir par terre. Il se recueillit peut-être pour la dernière fois. Il repensa à sa vie de débauché, de voleur et d’escroc. Il avait berné tant de gens innocents, tant de personnes qui lui avait démontré une confiance aveugle. Il n’allait pas se faire décapiter pour de si petits crimes, non. S’il était là, aujourd’hui, dans cette cellule de pierre, c’est qu’il avait commis un meurtre, ce qui l’avait conduit jusqu’à la peine de mort. Il n’aurait peut-être pas fini dans cette impasse s’il avait connu une vie exemplaire plutôt que cette vie de dépravé. Il avait été arrêté dans la rue par un passant prétextant s’être perdu dans les dédalles de Paris. En bon samaritain il lui avait indiqué poliment le chemin à suivre afin d’arriver à destination. C’est alors que l’homme sortit un couteau et le menaçait de sa lame de le tuer s’il ne lui donnait pas tout ce qu’il avait sur lui. Il ne s’était pas pris à la bonne personne, car Charles savait très bien se battre- s’était un plus quand on escroquait les gens-. Charles avait réagis vite à la situation qui tourna en sa faveur bien rapidement. L’homme se débattait furieusement et il allait bientôt reprendre le dessus si Charles ne réagissait pas assez vite, car l’homme était visiblement plus corpulent que lui. Il se vit donc dans l’obligation d’appliquer l’acier froid sous la gorge de son agresseur, puis, d’un coup sec, il enleva la vie à un homme. Il était couvert de sang et en état de choc. Il restait là, figé, à reluquer le corps inerte. Des passants ayant vu la scène appelèrent la police et ils se fit embarquer. Un long procès avait suivit le meurtre et comme vous le savez déjà, il se fit condamner coupable et à la peine capitale. Charles se fit extirper de ses pensées par l’appel de son voisin de cellule. Charles s’approcha d u mur qui le séparait de lui.
- Qu’y a t-il encore?
- Mon tour est venue mon frère.
- Je sais, l’aube arrive…L’autre détenue était aussi destinée à mourir à l’aube.
- Je ne veux pas mourir, j’ai encore tant de chose à faire!
- Accepte ton destin et laisse-moi tranquille.
- Tu sais ce qu’on dit? Lorsque nous nous faisons trancher la tête assez rapidement, comme dans le cas d’une guillotine, nous avons encore conscience pendant trois secondes car il y a encore du sang dans notre cerveau.
- Cesses tes balivernes.

Charles se dirigea vers sa couchette et s’allongea dessus. Des bruits de pas se firent entendre au bout du corridor, les gardiens venaient réclamer le prisonnier afin de l’abattre. Ils arrivèrent bientôt dans la petite pièce où se trouvaient les deux prisonniers.
- Ton heure est venue, clama l’un des gardes au second prisonnier.

Celui qui avait parlé extirpa de la poche de son veston une énorme clef qu’il inséra dans la serrure de la porte de fer. Le mécanisme s’enclencha et la grille s’ouvrit dans un grincement sinistre. Charles vit le détenu avancé tête basse et poings liés. Le condamné lança un bref regard désespéré à son frère de destiné. « On se revoit de l’autre côté», pensa-t-il. Quelques minutes plus tard les mêmes gardes - plus livides cette fois - vinrent le réclamer Charles la même scène se reproduisit pour lui. Il avançait mains liées et tête baissé dans le corridor sombre. Il n’avait jamais assisté à une exécution et il se demandait bien comment cela pouvait bien se dérouler. Il imaginait l’instrument de mort juché sur un pied d’estale afin que tous puissent bien voir le futur mort. Il arriva parmi la foule qui le huait à pleins poumons. Il se faisait lancer de divers objets, mais il s’en foutait bien. Contrairement à son idée, la guillotine était à même le sol au même niveau que le peuple. Un bourreau cagoulé se tenait bien droit à la droite de l’instrument. Ses yeux ne laissaient transparaître aucune émotions, ils étaient de glace. On ne pouvait y voir ni compassion, ni remords. Le couperet était légèrement ensanglanté et le corps de son ami de cellule avait été ramassé. Charles s’agenouilla devant le collier de bois, il y plaça soigneusement la tête. Il attendait patiemment que le bourreau fasse son damné travail tout en regardant le fond du panier d’osier. Il se rappela que peu de temps avant son exécution on avait fait changer le couperet afin que la lame soit biseautée et non droite comme avant. De cette manière, la tête tombait dans le panier et non dans la foule. D’ailleurs il entendait la foule lui lancer des injures. La lame fendit l’air de son tranchant pour finir sur la nuque de Charles. Comme un simple couteau dans du beurre, la lame traversa le coup du pauvre homme innocent. La tête tomba dans le panier. 3…. «C’était donc vrai», pensa-t-il en regardant le ciel teinté du rose de l’aube …2…. «Il avait raison»….1 «pardonnez-moi! »….. Supplia-t-il dans son dernier souffle.
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MessageSujet: Re: La guillotine   La guillotine EmptyMer 18 Jan à 12:37

(version lili)

Regardant sans le voir le ciel visible à travers les barreaux de la fenêtre, le pauvre prisonnier n’avait plus d’espoir. Son heure venait, il mourrait d’ici peu devant cette foule de paysans venus voir un homme comme eux se faire trancher la tête. Et tout cela pour satisfaire un roi qu’ils n’avaient pas la moindre chance de voir de leur vivant. Son exécution était prévue pour l’aube. Une petite poignée d’heures le séparaient maintenant de la fin. Il entendait même les voix des gens qui commençaient à se rassembler, sans nul doute afin de se trouver une place près de la guillotine et ainsi, ne manquer aucune seconde du spectacle macabre qui aurait lieu. Ces gens avides de violence gratuite dégoûtaient Charles, le prisonnier, au plus haut point. «Il serait plus juste que ça soit leurs têtes qui soient tranchées. C’est tout ce qu’ils méritent.» L’homme captif jeta un regard à la grille de fer utilisée comme porte par les gardiens avant de s’adosser au mur et de se laisser choir au sol. Il se recueillit –pour la dernière fois. Il songea à sa vie de débauché, de voleur et d’escroc. Il avait berné tant de gens innocents, tant de personnes qui lui avaient témoignés d’une confiance aveugle. Il n’allait pas se faire décapiter pour de si petits crimes, par contre. S’il était là, aujourd’hui, dans cette cellule de pierre, c’est qu’il avait commis un meurtre. Ironique de penser que ce qu’il avait fait –donner la mort- serait reproduit bientôt, sur sa personne, au nom de la Justice! Il n’aurait peut-être pas fini dans cette impasse s’il avait connu une vie exemplaire plutôt que cette vie de dépravé, mais il était trop tard pour changer. Cependant, la façon dont tout cela était arrivé l’enrageait. Il avait été arrêté dans la rue par un passant qui prétextait s’être perdu dans les dédalles de Paris. En bon samaritain, Charles lui avait indiqué poliment le chemin à suivre afin d’arriver à sa destination. C’est alors que l’homme avait sortit un couteau et l’avait menacé de le tuer s’il ne lui donnait pas tout ce qu’il avait sur lui. Le larron ne s’était pas pris à la bonne personne, car Charles savait très bien se battre- c’était un avantage quand on escroquait les gens comme il le faisait. Charles avait répliqué vivement en sortant sa propre arme blanche, et la situation avait tourné en sa faveur. L’homme s’était débattu furieusement et aurait repris le dessus si Charles n’avait pas réagi assez vite, car l’homme était visiblement plus corpulent que lui. Il s’était donc vu dans l’obligation d’appliquer l’acier froid sous la gorge de son agresseur, puis, d’un coup sec, de lui enlever la vie. Il s’était couvert de sang et, en état de choc, était resté là, figé, à dévisager le corps inerte. Même à ce moment il n’avait pas tout à fait réalisé l’ampleur de son geste. Des passants, ayant vu la scène, avaient appelés la police et il s’était fait embarquer. Un long procès avait suivi le meurtre mais, faute de témoins en sa faveur, il se fit condamner coupable, promis à la peine capitale. Charles se fit extirper de ses pensées par l’appel de son voisin de cellule. Charles s’approcha du mur qui le séparait de lui.
- Qu’y a t-il encore? murmura-t-il, las.
- Mon tour est venu, mon frère.
- Je sais, l’aube arrive…, dit-il en se souvenant que l’autre détenu était aussi destiné à mourir à l’aube.
- Je ne veux pas mourir, j’ai encore tant de chose à faire! protesta l’autre, bien que faiblement.
- Accepte ton destin et laisse-moi tranquille.
- Tu sais ce qu’on dit? Lorsque nous nous faisons trancher la tête assez rapidement, comme dans le cas d’une guillotine, nous avons encore conscience pendant trois secondes. C’est le temps nécessaire à notre cerveau pour se vider de son sang.
- Cesses tes balivernes.

Charles se dirigea vers sa couchette et s’allongea dessus. Des bruits de pas se firent entendre au bout du corridor, les gardiens venaient réclamer le prisonnier afin de l’abattre. Ils arrivèrent bientôt dans la pièce où se trouvaient leurs cellules.
- Ton heure est venue, clama l’un des gardes au second prisonnier.

Celui qui avait parlé extirpa de la poche de son veston une énorme clef qu’il inséra dans la serrure de la porte de fer. Le mécanisme se déclencha et la grille s’ouvrit dans un grincement sinistre. Charles vit le détenu avancer, tête basse et poings liés. Le condamné lança un bref regard désespéré à son frère de destinée. «On se revoit de l’autre côté», pensa-t-il avant d’être emporté. Charles perdit la notion du temps, puis entendit une clameur plus forte venant de la foule amassée à l’extérieur. Quelques minutes plus tard, les mêmes gardes - plus livides cette fois - vinrent le quérir et la même scène se produisit pour lui. Il avançait mains liées et tête baissée dans le corridor sombre. Il n’avait jamais assisté à une exécution et il se demandait bien comment cela pouvait bien se dérouler. Il imaginait l’instrument de mort juché sur un piédestal afin que tous puissent bien voir le futur mort. Il arriva finalement dans la foule, qui le hua à pleins poumons. Il se fit même lancer divers objets, mais il s’en foutait bien. Contrairement à son idée, la guillotine était à même le sol, au même niveau que le peuple. Une façon de le rapprocher symboliquement des gens? Un bourreau cagoulé se tenait bien droit, à droite de l’instrument. Ses yeux ne laissaient transparaître aucune émotion, ils étaient de glace. On ne pouvait y lire ni compassion, ni remords, ni même la plus infime pitié –ce qui, de toutes façon, aurait étonné Charles. On ne reste pas longtemps dans ce métier si on est sensible. Le couperet était légèrement ensanglanté et le corps de son ami de cellule avait été ramassé. Charles s’agenouilla devant le collier de bois, il y plaça soigneusement la tête. Il attendait patiemment que le bourreau fasse son damné travail tout en regardant le fond du panier d’osier. Il se souvint qu’il y avait peu de temps de cela, on avait fait changer le couperet afin que la lame soit biseautée et non droite comme avant. De cette manière, la tête du décapité tombait dans le panier et non dans la foule, qu’il entendait l’invectiver sans répit. La lame fendit l’air de son tranchant pour finir sur la nuque de Charles. Comme un couteau dans du beurre tendre, la lame traversa le cou du pauvre homme techniquement innocent. La tête tomba dans le panier. 3… «C’était donc vrai», pensa-t-il en regardant le ciel teinté du rose de l’aube…2...«Il avait raison»…1...«Pardonnez-moi!»…supplia-t-il dans son dernier souffle.
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