La quête des Crystales
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
La quête des Crystales

Un autre monde où la magie règne...à l'aide de crystales
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-31%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer Lenovo 15” – RTX 4060 Core i5-12450H RAM 16 Go ...
824.99 € 1199.99 €
Voir le deal

 

 Harry Potter et le Mystère d'Hermione

Aller en bas 
AuteurMessage
Lenya
Rang: Administrateur
Lenya


Nombre de messages : 223
Localisation : à Ville-Royale
Date d'inscription : 14/09/2004

Harry Potter et le Mystère d'Hermione Empty
MessageSujet: Harry Potter et le Mystère d'Hermione   Harry Potter et le Mystère d'Hermione EmptyDim 11 Sep à 18:52

Chapitre 1

Hermione était furieuse. Rouge de colère, des bouclettes brunes dissimulant ses yeux, elle se leva brusquement du fauteuil où elle était assise depuis plus d’une heure. Elle serra les poings, mordit sa lèvre inférieure pour s’empêcher de hurler et partit en courant vers les escaliers qui menaient à son dortoir. Rendu en haut, elle entra rapidement dans sa chambre et ne se retint pas pour en claquer la porte, laissant enfin éclater tout son courroux. Mais pourquoi Harry et Ron étaient-il aussi bouchés ?!? Ça faisait plus de cinq ans qu’elle s’efforçait de les réunir lorsqu’ils étaient en brouille, qu’elle les aidait à ne pas couler leurs matières et qu’elle les assistait autant qu’elle pouvait lors de leurs aventures. Celles-ci étaient presque devenus une routine annuelle, et Hermione se demandait parfois : qu’est-ce qui arriverait cette année ? Ceci la fit penser à tout ce qu’ils avaient vécu, tous les trois, et son ressentiment s’approfondit. Qui avait résolu l’énigme des poisons, en première année? Elle! Qui avait découvert que l’affreuse bête qui se terrait à Poudlard était un basilique, en deuxième année? Elle! Grâce à qui Harry avait-il pu sauver Buck l’hippogriffe, Sirius et lui-même d’une mort certaine? Elle, avec son Retourneur de Temps ! En quatrième année, qui avait enseigné à Harry les sorts nécessaires pour qu’il survive au labyrinthe? Encore et toujours elle! Et l’année précédente, elle avait participé elle aussi au groupe qui s’était infiltré dans le Ministère de la Magie en pleine nuit, à cause d’un stupide rêve qui aurait pu causer leur expulsion à tous. Pourtant, tout en connaissant les enjeux, elle avait aidé Harry de son mieux, et qu’avait-elle eu en échange? Absolument rien! Elle avait enduré Harry lui crier des bêtises, car il voulait tout savoir sur tout, alors qu’elle-même ne connaissait pas la moitié de la vérité… L’attitude de son compagnon lui avait déplu royalement, mais, en bonne amie, elle s’était efforcée de le comprendre et de l’aider à trouver des réponses. Et voilà que Ron et lui se partageaient des secrets, la tenant à l’écart ! Ce n’était pas la première fois qu’ils le faisaient, mais Hermione avait toujours tenté de se raisonner et d’admettre que les deux garçons soient plus amis ensemble qu’avec elle, car ils se connaissaient depuis plus longtemps…et étaient deux garçons. Par contre, cette fois-ci était vraiment de trop. La jeune fille ne pouvait plus tolérer d’être tenue en dehors de leurs confidences. Après tout ce qu’elle avait fait pour eux, ils persistaient à la rejeter! Si elle n’avait pas été là depuis tout ce temps, l’amitié des deux garçons se serait détruite depuis longtemps, elle en était sûre. Et il était plus que probable que Harry se serait fait tuer plusieurs fois, s’il n’en avait pas été de son aide à elle! Hermione enfonça sauvagement son poing dans son oreiller, laissant ses larmes de dépit l’aveugler peu à peu. Elle frappa nombre de fois son oreiller, mais cela ne l’aidait pas à se calmer : au contraire, tout cela contribuait à attiser le feu de sa rage. Au bout d’un moment, plus irrité que lorsqu’elle était montée à sa chambre, Hermione arrêta de martyriser son oreiller et ouvrit la fenêtre pour se rafraîchir le visage. Après avoir senti la caresse glacée du vent, elle fouilla sa valise des yeux. Son regard s’accrocha sur sa baguette magique, et la jeune fille décida de la prendre et d’aller faire un tour à l’extérieur. Sa baguette bien en vue dans sa main, elle redescendit les marches de l’escalier à toute allure, mais silencieusement, ne prenant pas le temps d’essuyer ses joues encore humides. Elle stoppa quelques instants à l’entrée de la salle commune, puis s’y engagea résolument. La salle devint immédiatement silencieuse, car personne n’avait pu éviter d’entendre l’altercation qui avait opposé la brillante étudiante à ses deux meilleurs amis. Hermione ne se soucia pas du changement d’atmosphère et se dirigea vers le tableau de la grosse dame, ne regardant même pas du côté de Harry et de Ron. Eux, comme tous les autres de Gryffondor, avaient interrompus leur discussion pour la regarder passer. Voyant qu’elle avait l’intention de sortir malgré l’heure tardive, ils se levèrent d’un commun accord et tentèrent de l’en dissuader.
-Hermione, tu ne peux pas sortir à cette heure, voyons! Dit Ron, un peu paniqué.
-C’est vrai, il est dépassé onze heures, et de plus…, commença Harry avant de se faire brusquement interrompre par la voix légèrement criarde de son amie.
-Trop tard? Trop tard! Explosa Hermione, un soupçon hystérique. Il est trop tard pour toi, peut-être, mais moi, personne ne souhaite ma mort, aux dernières nouvelles! Dit-elle en un seul souffle.
Elle reprit sa respiration – et sa tirade.
-D’ailleurs, ça doit être pour cela que je n’ai pas le droit de faire partie des entretiens secrets de Mr. Potter et Associé, n’est-ce pas? Je ne suis pas célèbre, pas jolie, et je ne viens même pas d’une famille de sorciers! Je ne suis qu’une affreuse petite Sang-de-Bourbe! Non?
Hermione cria le dernier mot, et continua, déterminée, sa marche vers le portrait. Harry s’élança pour la rattraper, mais elle se retourna et pointa sa baguette vers lui, menaçante.
-Tu fais un seul pas de plus vers moi, Potter, et tu auras d’autres cicatrices dont tu pourras te vanter. Si tu survis.
Le jeune homme préféra s’arrêter, ne sachant pas jusqu’où Hermione pourrait aller. Il regrettait de ne pas avoir sa baguette avec lui, car il se sentait terriblement vulnérable sans elle. Pendant ce temps, Ron s’était approché subrepticement d’Hermione, et il tenta de la désarmer avec un «Expelliarmus» bien senti, mais Hermione l’avait vu venir et, d’un petit mouvement, se créa un bouclier magique qui dévia le sort. Puis, sans même le regarder, elle le figea d’un «Petrificus totalus».
-Je ne pensais pas dire ça, mais Malfoy avait raison : certaines personnes de ton entourage son vraiment des nuls, Potter, cracha Hermione avant de tourner les talons.
Personne de réagit, et elle put sortir de la tour des Gryffondors sans plus d’éclat. Quelques minutes plus tard, au milieu d’un couloir du troisième étage, elle sortit un vieux parchemin de la cape qu’elle avait enfilé. À genoux sur le sol dur et froid, elle chuchota :
«Je jure que mes intentions sont mauvaises», et des milliers de fines lignes d’encre apparurent. La carte du Maraudeur venait de prendre vie.

************************************************************************

Harry et Ron regardaient Hermione monter les escaliers vers son dortoir. Quelques instants après qu’elle ait disparu de leur champ de vision, ils entendirent une porte claquer à l’étage. Stupéfaits, ils se regardèrent.
-Mais qu’est-ce qu’on a fait, encore? Demanda Ron, perplexe.
-Je ne sais pas…, répondit Harry. Il me semble qu’Hermione perd sa patience de plus en plus souvent, ces temps-ci, non? C’est la troisième fois cette semaine qu’elle s’offusque assez pour interrompre notre conversation et piquer une crise. Je ne sais pas ce qu’il faut en conclure….
Les deux amis restèrent dans leurs pensées quelques instants, puis Harry reprit :
-Mais qu’est-ce que tu voulais me dire, au juste? Ce que tu ne voulais pas qu’Hermione sache…
-Ah oui, ça, s’exclama Ron, se rapprochant de son ami. Eh bien….je ne voudrais surtout pas que tu le répètes, hein? C’est un secret entre nous deux, et personne d’autre! C’est très personnel et… je ne voudrais pas qu’on rie de moi….
Harry était amusé de l’expression sérieuse de Ron, mais il promit quand même qu’il garderait le secret pour lui. Ron, un peu plus soulagé, reprit en chuchotant :
-Il s’agit d’une fille. Elle est…très belle, et je crois bien que je suis en amour avec elle…
Harry se retint pour ne pas rire. Ron avait l’air si triste et pathétique que c’en était vraiment très comique. Reprenant de son sérieux, le jeune homme sourit et tenta de tirer les vers du nez de son ami aux multiples taches de rousseurs.
-Qui est-ce? Une fille de l’école?
-Ben oui, corniaud! Où voudrais-tu que je rencontre des filles à part d’ici? Dit Ron en riant.
-Hum…une fille de Gryffondor?
Harry eut sa réponse juste à voir l’aspect que revêtit le visage de son ami. Ron commençait à s’inquiéter, car il n’était plus sûr du tout qu’il voulait se confier, finalement. Il savait bien que Harry serait capable de deviner de qui il s’agissait s’il continuait de lui donner des indices…
-Oui, et quoi, alors? De toutes façons, ça ne marchera probablement jamais entre nous, alors… Ce n’est pas moi qui vais te dire qui c’est ! Et c’est même très possible qu’en fait, je….ça…ça ne soit pas vraiment de l’amour, après tout. Comment on peut savoir à notre âge, hein? Termina-t-il en riant, bien que son rire sonnait faux.
Harry sourit de toutes ses dents, mais ne lâcha pas le morceau. Il continua de poser ses questions, observant son ami du mieux qu’il le pouvait afin de trouver les réponses à ses questions quand Ron ne répondait pas.
-Elle est grande? Plus grande que toi? Et ses cheveux, ils sont de quelle couleur? Bruns? Est-elle en même année que nous? Et est-ce qu’elle est bonne en classe?
À cette dernière question, Ron paniqua. Il était persuadé que Harry avait trouvé de qui il s’agissait, et qu’il allait rire de lui et le dire à tout le monde. Il entreprit une laborieuse excuse pour dire qu’il devait aller se coucher quand toute la salle commune devint silencieuse. Les élèves se déplaçaient pour former une allée, qui conduisait au portrait de la Grosse Dame. Bientôt, les deux amis virent qui avait causé cet émoi : Hermione. Voyant qu’elle se dirigeait vers la porte, ils tentèrent de l’arrêter, mais en vain. Elle ne les écoutait pas. Constatant que Harry n’avait aucun succès à la faire revenir à la raison, Ron essaya de désarmer son amie, mais elle évita le sort et le figea. Il ne perdit rien de la scène qui suivit : Hermione qui l’insultait, le traitant de « nul », avant de sortir pour de bon. Les étudiants de la maison restèrent aussi figés que lui pendant quelques instants, puis, anxieux, recommencèrent à s’agiter. Plusieurs suggéraient que les préfets aillent réveiller le professeur McGonagall, mais les Préfets étant Hermione et Ron, personne n’alla chercher le professeur. Harry libéra Ron du sort d’Hermione, et ils se regardèrent sinistrement, atterrés. C’était la première fois qu’Hermione dérogeait au règlement sans qu’un de ses deux amis ou les événements ne l’y aille forcée. L’heure était grave, mais pas encore assez pour impliquer un professeur.
-Ron, viens-tu avec moi? Allons voir où s’en va Hermione, pour être sûr qu’elle ne fasse pas de bêtises…
Harry et Ron montèrent à leur dortoir, où ils trouvèrent la valise de Harry anormalement ouverte. Pressentant une mauvaise nouvelle, Harry la fouilla, en vain. La carte du Maraudeur n’y était plus, et Harry avait la curieuse impression que son amie Préfète y était pour quelque chose, ce en quoi il n’avait pas tout à fait tord…
Revenir en haut Aller en bas
http://valdael.forumactif.com
Lenya
Rang: Administrateur
Lenya


Nombre de messages : 223
Localisation : à Ville-Royale
Date d'inscription : 14/09/2004

Harry Potter et le Mystère d'Hermione Empty
MessageSujet: Re: Harry Potter et le Mystère d'Hermione   Harry Potter et le Mystère d'Hermione EmptyDim 11 Sep à 18:53

Chapitre 2

Hermione marchait dans la Forêt Interdite depuis une bonne demi-heure. Sa baguette allumée, elle marchait en regardant la carte du Maraudeur, qui indiquait tout ce qu’elle pouvait. L’air était lourd, car en ce début de novembre, les pluies étaient abondantes, mais il semblait aussi transporter une atmosphère d’attente et de nervosité. Des yeux jaunes et rouges s’ouvraient et se refermaient tout autour de l’étudiante de 6e année, mais elle ne s’en préoccupait pas. Elle parvenait même à éviter les troncs et les racines d’arbres qui entravaient le chemin sans jeter un seul regard au sol. Si quelqu’un avait été là pour la voir, il aurait remarqué que ses yeux brillaient étrangement…mais personne n’était là. Soudain, Hermione déboucha dans une clairière. Tous les arbres qui en formaient le contour formaient un cercle parfait : pas une branche ne dépassait vers l’intérieur de l’éclaircie. D’ailleurs, il n’y avait aucune végétation dans cette clairière. Pas un brin d’herbe, pas une petite fleur. Par contre, un rocher se dressait en son centre, une roche parfaitement rectangulaire, étendue sur le long. Lorsqu’on regardait vers le haut, un épais plafond de branchages entremêlés cachait le ciel, sauf à un endroit : le milieu. La clairière était plutôt sombre, mais Hermione éteignit sa baguette. Elle regardait impatiemment la forêt devant elle, attendant quelque chose. Elle n’eut pas longtemps à patienter : elle entendit un bruit de sifflement, puis le son d’une masse tombant au sol. Elle se retourna et aperçut la silhouette élancée d’un homme d’une grandeur moyenne. Il était entièrement enveloppé d’une cape plus noire que la nuit, mais également translucide. Lorsqu’il bougeait, on avait l’impression que c’était le décor qui se déplaçait. On ne voyait rien de son visage, de ses mains, ou de n’importe quelle autre partie de son corps. Un balai gisait à ses pieds. Un Éclair de Feu.
-Heureusement que vous n’êtes pas en retard, dit Hermione d’une voix étrangement froide.
-Vous me prenez pour qui, un débutant? Je précise que moi, ce n’est pas la première fois que j’opère ce rite…, répondit l’homme, la voix grondante.
-Cessons ces infantiles bavardages, je ne peux pas maintenir le sort indéfinitivement par moi-même! S’exclama Hermione. L’avez-vous?
L’homme, au lieu de répondre, fit apparaître une dague au-devant de lui, sans bouger un seul de ses muscles. La dague était magnifique : tout était finement gravé, de sa garde à sa lame. Un motif de cercle était incrusté dans le pommeau, tandis que des inscriptions semblaient être un sort en langue gotique. Un gros morceau de béryl transparent, soit du béryl pur, était incrusté au bout du manche de l’arme et reflétait faiblement l’éclairage lunaire qui réussissait à passer par le trou des branches. Hermione sourit, d’un sourire calculateur et sans joie. Elle prit la dague et s’approcha de la table de pierre. L’inconnu se déplaça pour être en face d’elle, et les deux protagonistes attendirent. Quelques minutes plus tard, on entendit un lointain son de cloche, qui provenait probablement de l’horloge de Poudlard. Il était minuit. À cet instant, une raie lumineuse descendit par le « trou » de la forêt et illumina complètement la pierre, faisant ressortir un petit renfoncement en son centre. Hermione discerna des écritures semblables à celles sur la dague autour de la cavité, et éleva ses mains devant ses yeux. L’homme commença à chanter une mélodie archaïque et pour le moins étrange. Hermione inspira profondément et ramena la dague sur la paume de sa main, la tailladant profondément. Elle serra le poing, et le sang s’égoutta dans la petite cavité de la pierre. Puis, elle apposa à nouveau la dague dans sa paume, laissant son sang couler sur l’arme. Étrangement, le liquide vital ne s’écoulait plus en dehors de sa main… La lame paraissait l’absorber! En effet, le béryl qui était transparent correspondait maintenant en tout point à un rubis des plus purs. Les chants de l’homme se firent plus insistants, et le vent agita les branches de la forêt pendant que la lumière lunaire paraissait augmenter terriblement. Les lettres gotiques, sur la lame ainsi que sur la roche, s’illuminèrent d’une douce couleur argentée. Le sang qui avait été déposé sur l’autel de pierre paru couler dans la pierre, et bientôt il n’en resta plus. Les lettres argentés perdirent de leur éclat peu à peu, jusqu’au moment ou elles ne furent plus que des lettres gravées dans le fer et dans la pierre. Les rayons de lune s’estompèrent et reprirent leur intensité normale, avant de se faire dissimuler par un nuage. Les chants de l’homme cessèrent. Tout ce qui restait de la cérémonie nocturne était la blessure d’Hermione et…le béryl rouge de la dague. L’homme monta sur son balai et jeta un dernier regard à Hermione.
-Je te la laisse, car c’est maintenant ton objet lien. Tant que la petite gardera ça dans un périmètre de dix kilomètres, le sort agira.
-Est-ce qu’elle en sera consciente?
-Non. Elle fera tout ce qu’elle fait habituellement, car elle sera elle. Par contre, elle ne se doutera pas que toi, tu es aussi elle. Et le sort n’a pas besoin d’être répété, à moins qu’elle le combatte, qu’elle se retrouve à plus de dix kilomètres de l’objet ou…que quelqu’un s’en mêle. Tu sais de quoi je parles, tu sais de qui je parle. Adieu.
Il s’envola, passant par le trou de la végétation. Hermione regarda pensivement la lame qui ne gardait plus aucune trace de sang, puis sourit. Enfin, elle saurait tout ce qu’elle voudrait sur…
Une branche craqua à quelques mètres d’elle. Hermione tourna vivement la tête, mais ne vit rien. Elle plissa les yeux tentant d’apercevoir quoi ce soit, en vain. Une ombre bougea sur sa droite, et, se retournant rapidement, elle aperçut Severus Rogue. Apparemment, il était furieux.
-Mademoiselle Granger?!? Mais qu’est-ce que vous faites dans la forêt interdite à minuit cinq?!?
Un grand frisson parcouru le corps de la jeune fille, qui se sentit tomber, tomber, tomber…….


-Miss Granger? Miss Granger! Réveillez-vous, miss!
La voix était autoritaire, mais emplie d’une grande inquiétude également. Finalement, Hermione battit des paupières et ouvrit lentement les yeux. Elle regarda sans les voir les cinq têtes qui se tenaient au-dessus de son visage, anxieuses et préoccupées.
-Professeur Dumbledore ? demanda faiblement la jeune fille.
Cinq soupirs se firent entendre. L’étudiante souleva ses bras douloureux et se frotta les yeux. Elle détailla les personnes qui se trouvaient à ses côtés et les identifia sans problème. Ron, souriant à sa droite, puis Harry, tout aussi content. Professeur McGonagall se tenait au pied du lit, montrant toujours un faciès troublé, à la gauche du professeur Dumbledore, qui souriait dans sa barbe. Puis, un peu en retrait…professeur Rogue. Hermione se demandait ce qu’il faisait là, mais elle n’eut pas le temps de se poser davantage de questions. Le directeur avait remarqué son air intrigué et avait pris la parole :
-Oui, miss Granger. C’est le professeur Rogue qui vous a trouvé dans la Forêt Interdite et vous a ramené saine et sauve à l’infirmerie. Vous nous avez causé une grande peur, miss. S’il n’en avait été de ces deux jeunes hommes, qui sont allés réveiller notre chère professeur McGonagall après votre fugue, il aurait pu vous arriver quelque chose de très fâcheux. J’ose espérer que ce qui est arrivé ne se reproduira plus, miss Granger, dit Dumbledore, le regard perçant. Je ne voudrais pas perdre une de nos meilleures élèves si près de ses ASPIC.
Le professeur Dumbledore ne souriait plus. Il se tourna, salua le professeur McGonagall et le professeur Rogue de la tête et ils sortirent de l’infirmerie en même temps. Dès que le profil sombre du professeur de potion ait disparu du cadre de porte, Ron et Harry se rapprochèrent de leur amie et s’installèrent sur des chaises de chaque côté d’elle. Hermione se redressa sur son oreiller, tentant plus ou moins de s’asseoir. Tous ses membres lui faisaient mal, et elle se demandait bien pourquoi.
-Quelle heure est-il? Est-ce que j’ai manqué beaucoup de cours? Fut la première chose qu’elle dit à ses amis.
Ceux-ci se regardèrent, souriant. Hermione n’avait pas vraiment changé…
-Il est onze heures de l’avant-midi, si tu veux tout savoir, dit Ron. Mais rien ne sert de paniquer : on est samedi.
Hermione était tout simplement atterrée. Elle ne pouvait pas voir manqué autant de cours que ça…
-Mais… On était quelle journée quand je…vous savez….quand j’ai…
Hermione rougit violemment. Elle ne parvenait pas à croire qu’elle avait réellement fugué. Et pourtant, ce ne pouvait être un rêve, son dos lui faisait tellement mal…
-C’était jeudi, répondit Harry, voyant que son amie ne terminerait jamais sa phrase. Tu es restée toute une journée inconsciente, et madame Pomfresh commençait à être très soucieuse. C’est pourquoi elle a alerté professeur Dumbledore, qui est venu t’observer hier soir. Il est reparti dans son bureau à minuit et est revenu ce matin vers dix heures avec une potion étrange.
-Elle était verte et empestait… Enfin. Il te l’a fait boire à trois reprises, et tu t’es éveillée, termina Ron en riant.
Mais Hermione n’était pas d’humeur à rire. En plus d’avoir manqué une journée de cours, elle avait complètement oublié les événements du jeudi soir. Elle ne se rappelait que de la conversation qu’ils avaient eue tous les trois, après le premier match de Quidditch de l’année. Match gagné par les Gryffondor.

-Harry, tu crois vraiment ce qui est écrit? Personne n’a signé, c’est peut-être un Mangemort qui te l’a envoyé…
-Oui, pour te conduire dans un guet-apens, comme l’année passée! S’écria Ron, perturbant à peine la salle commune particulièrement bruyante en raison de leur victoire au Quidditch.
-Je ne sais pas, je vous dis! Mais si c’était vrai… Il faudrait faire quelque chose, non? S’obstinait Harry. On ne peut pas tout simplement l’ignorer parce que c’est peut-être des Mangemorts qui l’ont envoyé et ça va peut-être me causer du tort… Je suis tellement tanné de me faire dire que je dois faire attention à moi! S’exclama rageusement Harry.
Il voulait bien jouer au héros qui délivrerait le monde de Voldemort, mais il ne pourrait pas y arriver si on le surprotégeait! Hermione le regarda d’un air compatissant.
-Personne ne te demande d’en faire plus que tu ne le dois, Harry. Réussir à l’école et te faire des alliés sont les buts les plus importants que tu dois atteindre, c’est ce que Dumbledore a dit.
-Oui, c’est vrai, renchérit Ron, tout excité. Ce n’est pas pour rien qu’il t’a permis de continuer les réunions de l’AD, avec tout ceux qui le voudrait. Et puis, vu qu’il n’y a pas encore de professeur de Défense contre les…
-Bien sûr, je trouve qu’on ne fait pas assez de théorie dans ces «cours», et je voulais justement t’en parler, Harry, coupa Hermione en fouillant dans son sac. J’ai pensé qu’on pourrait se diviser la tâche en trois, pour chacun de nous. Moi, je m’occuperai de la documentation au sujet des bêtes et créatures maléfiques. D’ailleurs, j’ai commencé un plan pour les trois prochain cours, sur les augureys, ces oiseaux qui chantent à l’annonce de la pluie et qui rendent fou si on les écoute trop longtemps… Voici le début de ce que je compte présenter!
Hermione, les joues rougit par l’excitation, tendit à son ami une pile de parchemin très épaisse. Harry, sceptique, lut en diagonale et tourna la page.
-QUOI?!? Ne me dis pas que ton «début de plan», c’est cette dizaine de parchemins écrits recto et VERSO!!!
Maintenant, Hermione rougissait d’embarras.
-Eh bien… J’ai trouvé vraiment beaucoup d’informations, tu sais… Et il y avait tant de choses à dire que…je n’ai pas voulu en omettre… Ma recherche a été tellement fructueuse, et c’était un sujet si intéressant… C’est pourquoi le travail s’étendra sur trois cours! Termina la jeune fille, essoufflée mais radieuse.
Pendant ce temps, Harry et Ron regardaient, dégoûtés, l’écriture fine et droite qui s’étendait sur plusieurs mètres de parchemin. La critique facile, ce fut Ron qui parla en premier.
-Hermione, tu es vraiment décourageante. Tu ne t’attends pas réellement qu’on embête les autres élèves avec ces informations inutiles sur un oiseau dont ils n’entendront plus jamais parler!
Puis, voyant qu’elle allait répliquer, il continua en changeant de sujet, pour faire dépomper son amie qui était maintenant très offusquée.
-Tu n’as pas dit ce que moi et Harry allions faire. J’espère que je ne serai pas obligé de faire de la recherche, parce que laisse-moi te dire que je n’embarquerai pas dans ton sale truc.
-Ron, j’ai laissé tomber la S.A.L.E. Je ne te l’avais pas dit? Enfin. Ne t’inquiète pas, je sais que toi et Harry sommes très occupés par vos pratiques de Quidditch…et vos devoirs, alors je vous ai laissé la partie la plus facile.
Harry et Ron se regardèrent, vaguement alarmé par l’air souriant de leur amie. Celle-ci fouilla une autre fois dans son sac et ressortie, cette fois, un unique parchemin.
-C’est les sorts que j’ai jugés digne d’intérêts. Dans les conditions présentent, évidemment, car il y en avait plein que j’aurais voulu qu’on étudie, mais comme ce n’est pas possible de tous les voir, je me suis concentrée sur les principaux.
Les deux amis se penchèrent sur la feuille. Ils y lirent une longue liste de sorts, divisés en deux parties : Défenses, et Attaque.

-Par chance, on connaît déjà certain de ces sorts, soupira Ron, soulagé. On n’aura pas trop de travail à faire. Mais pourquoi on est deux sur cette partie? Harry a été capable de montrer les sorts seul jusqu’à maintenant!
Hermione sourit à ces paroles avant de dire :
-C’est que…tu seras le cobaye, Ron.
Ce dernier s’étouffa avec la gorgée de Bièraubeurre qu’il venait de prendre.
-Oh, allez! Pas besoin de t’étouffer pour ça, dit Hermione. De toutes façons, tu avais déjà fait ça, en quatrième année, lorsqu’on pratiquait Harry pour l’épreuve du labyrinthe.
-Oui, mais c’était une urgence et on n’avait pas d’autre choix! Explosa Ron.
Harry, lui, riait. Il s’amusait toujours des prises de becs qui avaient lieu entre Ron et Hermione, car il savait que ce n’était pas sérieux. Voyant que la situation envenimait, il décida d’intervenir.
-Allez, Ron…Ça vaut toujours mieux que de faire des recherches sur les augureys, non? Dit-il en riant de plus belle.
Cette fois, Ron le joignit dans son rire.
-Oui, ça c’est bien vrai! Je me demande comment tu peux trouver ces bestioles intéressantes, continua-t-il. D’ailleurs, je me demande depuis longtemps comment tu fais pour être une miss je-sais-tout à ce point-là?
Le rire de Ron était devenu un ricanement. Il ne se lassait jamais de traiter Hermione de miss je-sais-tout, parce qu’il savait très bien qu’elle détestait ce surnom. Mais Hermione n’avait pas bien prit la chose et…s’était enfuie.

-Hermione? Tu es encore dans la lune? Tu ne peux pas avoir sommeil après avoir dormi si longtemps, tout de même!
La jeune fille se secoua. Elle ignorait ce qu’elle avait fait après cette discussion, mais elle ne se sentait nullement coupable d’avoir fait peur à Harry et Ron. Ils le méritaient bien. Elle hésitait sur la conduite à tenir : devait-elle s’excuser ou, au contraire, demander des explications sur l’attitude franchement désagréable de ses amis? Ron parla avant qu’elle fixe son choix.
-Hermione, tu sais… Nous avons vraiment eu peur pour toi. Tu avais dit de telles choses avant de sortir…est-ce que tu le pensais vraiment? Finit-il d’une toute petit voix.
Revenir en haut Aller en bas
http://valdael.forumactif.com
Lenya
Rang: Administrateur
Lenya


Nombre de messages : 223
Localisation : à Ville-Royale
Date d'inscription : 14/09/2004

Harry Potter et le Mystère d'Hermione Empty
MessageSujet: Re: Harry Potter et le Mystère d'Hermione   Harry Potter et le Mystère d'Hermione EmptyDim 11 Sep à 18:53

Chapitre 3

Les yeux de la jeune malade s’agrandirent sous l’emprise d’une soudaine frayeur. Mais qu’est-ce qu’elle avait bien pu dire à Ron pour qu’il adopte un ton aussi sérieux? La honte et les regrets de lui avoir dit quelque chose de cruel lui serrèrent la gorge et l’empêchèrent de répondre quelques instants. Elle s’en voulait tellement d’avoir oublié les événements de cette soirée ! Elle fouilla sa mémoire pour se remémorer tout ce qu’elle pouvait du jeudi soir. Elle se rappelait la conversation fatidique, sa réaction à sa suite, mais les images mentales n’allaient pas plus loin que le moment où elle avait ouvert la fenêtre de son dortoir. Elle ravala le sentiment de panique qui commençait à l’habiter et prit courageusement la parole.
-Ron, je… je m’excuse, mais je ne me souviens de rien. Je ne me souviens pas ce que je t’ai dit! dit-elle, au bord des larmes. J’étais tellement hors de moi... Enfin, je crois… Tout est si confus… Je suis vraiment désolée.
Ron semblait à demi soulagé des révélations de son amie, mais il ne perdit pas complètement son air inquiet. Après quelques minutes de silence gêné, les deux garçons annoncèrent qu’ils devaient aller à leur cours et quittèrent Hermione. Celle-ci, perdue dans ses pensées, ne les entendit même pas refermer la porte de l’infirmerie. Elle devait absolument réfléchir, c’était vital. Qu’est-ce qui lui était arrivé? Pourquoi avait-elle quitté le dortoir des Gryffondor, pour aller dans la Forêt Interdite en plus? Pire encore : comment ferait-elle pour rattraper la journée de cours qu’elle avait manqué?!? Hermione se posait toutes ces questions, toutes aussi vitales les unes que les autres. Elle y réfléchit longtemps, car elle ne reçut plus aucune visite et se sentait trop faible pour bouger, encore moins se lever. Vers midi, Mrs Pomfresh vint lui donner un dîner passablement copieux, et força la jeune Gryffondor à tout avaler, ce qu’elle fit sans rechigner- elle venait de découvrir qu’elle avait une faim de troll. Ensuite, elle fut tranquille toute l’après-midi, car elle était la seule malade et l’infirmière avait «d’autres chats à fouetter», comme elle avait expliqué à Hermione quand celle-ci lui avait demandé de se faire amener de la lecture.
-Je n’ai pas le temps, miss Granger! Avait été la réponse, brusque et presque impolie. Non mais, comme si j’avais l’air d’un elfe de maison, moi, comme si j’avais le temps de...
L’infirmière, apparemment insultée, était partie d’un pas vif et n’était plus revenue avant la tombée de la nuit. Vers cinq heures, un elfe de maison, justement, était venu porter un plateau de souper à la malade, un peu moins garni que celui du midi mais tout de même assez consistant. Hermione trouve de la place pour toute la nourriture devant elle, et remercia chaudement l’elfe de maison qui rapporta le plateau vide aux cuisines. Ce n’était pas parce que la SALE n’existait plus, se disait-elle, qu’il fallait être irrespectueuse avec les pauvres elfes, esclaves de leur maître et soumis aux dures lois de...
-Hermione! Ça va? Tu as les joues toutes blêmes, s’écria Ron en accourant auprès de son amie.
L’interpellée rougit un peu, surprise par l’arrivée de Ron et de Harry, qu’elle n’avait pas vu arriver.
-Oui oui, ça va, je me sens parfaitement bien... Je trouvais juste cela injuste de voir les elfes de maison obligés de nous servir à cause de ce qu’ils sont... Mais je vais bien, je te dis!
La brillante élève se redressa dans son lit et tenta d’avoir l’air le plus reposé possible. Ce qu’elle ne réussit pas tout à fait. La soudaine rougeur de ses joues avait fait place à un teint légèrement verdâtre, elle avait mal au cœur et sentait la chambre tourner lentement sur elle-même, lui donnant l’impression qu’elle s’écraserait au sol d’un moment à l’autre.
-Les gars, est-ce que vous avez pensés à m’apporter mes devoirs?
Ron et Harry se regardèrent, résistant à l’envie d’éclater de rire.
-Mais non, Hermione. On croyait que tu serais heureuse de ne pas avoir de devoir pour quelques temps... De toutes façons, tu n’as pas manqué grand-chose : un avant-midi de métamorphose, potions et ensuite botanique. Bon, botanique était pas si pire, tout de même, on pourrait même dire franchement chouette : on a vu les sortes de Karkamas Écupina qui pouvaient nous servir en cas de...
-On a vu les Karkanas Écupina!?!?! Explosa la jeune fille. Mais ça faisait deux ans que j’attendais ce cours! J’ai tout lu sur ces plantes cet été, parce que j’ai enfin trouvé un Botanica Encyloepedias chez Fleury et Bott, et laissez-moi vous dire qu’on n’en trouve pas partout... J’ai appris plein de choses sur les Karkanas et j’avais vraiment hâte de mettre mes connaissances à l’épreuve. Je n’en reviens pas! J’ai manqué le cours!
Harry et Ron tentèrent de calmer leur amie, sans grand succès. Celle-ci devenait de plus en plus hystérique à chaque arguments que lui sortait les deux garçons, et Mme Pomfresh finit par les chasser de l’infirmerie, leur assénant des «vous dérangez ma malade» en même temps que des coups de tout ce qui lui tombait sous la main. Ron sortit en criant qu’ils reviendraient le lendemain après le déjeuner, mais Hermione ne répondit pas. Elle avait l’intention de ne pas perdre son temps à attendre ses amis, pas après avoir dormi toute une journée.... Le sourire qui se dessina alors sur ses lèvres ne lui était pas entièrement propre. Une autre souriait en elle...mais pas pour les mêmes raisons. Dès que l’infirmière en colère eut refermée la porte de son bureau derrière elle, Hermione se leva et chancela quelques instants avant de retrouver son centre d’équilibre. Puis, certaine qu’elle pourrait marcher, elle sortit silencieusement de l’infirmerie et se rendit au bureau de Mrs McGonagall pour savoir ce qu’elle avait manqué durant sa double période du matin. Ça lui pris un peu plus de temps qu’à l’habitude à monter les marches, mais elle était résolue et ne retournerait pas dans un lit tout blanc avant...le plus longtemps qu’elle pourrait.
Revenir en haut Aller en bas
http://valdael.forumactif.com
Contenu sponsorisé





Harry Potter et le Mystère d'Hermione Empty
MessageSujet: Re: Harry Potter et le Mystère d'Hermione   Harry Potter et le Mystère d'Hermione Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Harry Potter et le Mystère d'Hermione
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Harry Potter et Ceux Qui Revinrent

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La quête des Crystales :: Eghantik :: Le Temple d'Occus-
Sauter vers: